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Décembre
2016
Janvier/Février
2017
Après tout, l’Éducation Populaire et le handicap, c’est peut-être un peu comme les toilettes en France : celles pour les femmes, celles pour les hommes et celles pour un troisième sexe : les personnes en fauteuil, symbolisant, au passage, pour un grand nombre d’individus tous les handicaps réunis.
Alors quoi ! L’Éducation Populaire aurait-elle oubliée du monde sur son chemin vers un exercice de plus de citoyenneté ?
Sur cette route de l’implication du sujet dans des espaces multiples visant à une transformation sociale, quelle place pour la personne en situation de handicap ? Comment est-elle prise en compte dans ce projet de société ?
Non, j’exagère probablement. Beaucoup me répondront que le peuple est composé de multiples individus et qu’ils ne sont, bien sûr, pas tous déclinés de manière détaillée. Soit, pourquoi pas, du moins sur le papier ; car, dans la réalité que je connais, les idéaux de nombre de grands mouvements se réclamant haut et fort de l’Éducation Populaire butent vite sur la prise en compte de tous ! Particulièrement de ceux dont il paraît bien compliqué de les rendre acteurs d’un hypothétique changement.
Oui, beaucoup (pas tous heureusement !) n’ont pas encore entamé ce travail visant à prendre en compte toutes les personnes. Certaines structures n’y ont même pas pensé, aucunement envisagé (la loi de 2015 ? Ah bon ! Mais c’est quoi ça ?). D’autres considèrent, certes, que le sujet mérite de s’y pencher, mais là, pour l’instant, elles ont des priorités : les quartiers, les décrocheurs scolaires, le radicalisme… Non vraiment, le handicap ce n’est pas une priorité !!
Et pourtant ! L’Éducation Populaire comme manière de « faire société » n’a jamais été autant d’actualité, en offrant des réponses très pertinentes. Dans ces temps où l’économique prévaut sur l’humain, où la financiarisation se fait règle, où la haine de l’autre devient banalité, sans complexe, assumée, pire, revendiquée !
Dans cette multitude d’innovations techniques, que devient l’humain en général que devient l’humain vulnérable en particulier ?
Je reste convaincu que c’est par notre vulnérabilité, par notre fragilité, que nous sommes capables d’améliorer l’humanité.
La reconnaissance de tous, la prise en compte de chacun, avec ou sans handicap permettrait aux associations d’Éducation Populaire d’accéder à cette plus value humaine aujourd’hui trop rare.
Alors, cette Éducation Populaire là pourrait bien s’apparenter à de l’innovation sociale.
Rêve ou changement de paradigme ?
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